
Etes-vous sûr de bien comprendre ?
Savez-vous pourquoi le ciel est bleu ? Savez-vous comment fonctionne une chasse d’eau ? Savez-vous allumer une ampoule avec un fil et une batterie ? Savez-vous comment la vie est apparue ? Vous connaissez le nom d’une fleur mais comprenez-vous son mode de reproduction ? Pouvez-vous expliquez comment fonctionne une fermeture éclair ?
L’illusion de profondeur explicative
Autant de questions d’apparence anodine qu’un enfant pourrait nous poser et nous déconcerter. On a beau avoir fait de grandes études, on est parfois très mal armé pour répondre à ce genre de question.
La raison vient de notre tendance à surestimer notre degré de compréhension des choses, c’est cela que les psychologues appelle l’illusion de profondeur explicative
Ce ne pas parce que l’on connaît le nom d’un objet, que l’on sait à quoi il sert et les éléments qui le composent, que l’on comprend comment il fonctionne.
Et l’on se rend compte de cette illusion qu’au moment où l’on doit prouver et expliquer le fonctionnement de cette chose.
C’est l’une des raisons pour laquelle un étudiant peut rater un examen malgré le fait qu’il pense qu’il a compris. C’est au moment de devoir prouver sa compréhension qu’il fera face à l’effet implacable de cette illusion.
Nous avons une sacrée tendance à surestimer la profondeur de nos connaissances qui sont souvent plus superficielles qu’on ne le pense.
Je me suis beaucoup interrogé sur cette question de la profondeur de compréhension de la matière enseignée tout au long de mon parcours. Sur mon chemin, lors de mon séjour postdoctoral à MIT (USA), j’ai rencontré le professeur de physique Eric Mazur à Harvard qui a montré cette vidéo étonnante, vidéo qui a transformé son enseignement en conséquence :
Y a-t-il moyen d’échapper à cette illusion ? Et si on commençait par en prendre conscience ?